SUPERSTITIONS

Publié le par xavier

                    Superstitions...

 


Étant naïf comme ce n’est pas possible, je ne crois

À rien de ce que les hommes depuis des siècles

Se racontent dans la nuit, à la lumière des étoiles,

Autour du feu en rond assis sur le cercle de pierres.


Si fragiles face aux menaces dont les yeux phosphorent

Alentour, ils s’inventent des prières aux esprits ancestraux

(Comme si les morts pouvaient protéger les vivants

De ce dont ils n’ont pas su se protéger eux-mêmes !)


Ou encore des formules empruntées aux hurlements

Du Vent de Cinq Jours, aux craquements du bois vert

Dans les flammes, aux rumeurs de la rivière qui tombe

D’un rocher à l’autre pour plonger enfin dans le miroir


Qu’elle est. C’est que le “langage de la nature” plaît :

On croit à ses vertus, en forme de plantes aux feuilles

Variées : coeurs pourpres pour soigner le coeur, trèfle

Vert à quatre feuilles pour soigner la chance, glaïeuls


Bleus longs comme épées pour combattre les souillures

Du corps, boules de gui pour liquéfier le sang selon

Les recettes des Druides. Que s’empoisonnent les

Imprudents, les crédules, mangeurs de signes divins !


Étant naïf comme ce n’est pas possible, je ne crois

À rien de ce que les hommes depuis des siècles,

Autour du feu en rond assis sur le cercle de pierres,

Se racontent dans la nuit, à la lumière des étoiles...

 

 


Publié dans Poèmes

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